Aller au contenu principal

Au conseil municipal

Au conseil municipal

Si le DOB (débat d’orientation budgétaire) a animé l’essentiel de la séance, les élus ont également échangé sur le rapport de la Chambre régionale des comptes (CRC) ainsi que sur une motion s’érigeant contre le projet de la Sncf de supprimer des dessertes de TGV dans les gares du territoire.

CONSEIL MUNICIPAL

Les conseilleurs ne sont pas les payeurs, tous les grands discours pour une gestion aussi harmonieuse qu’ambitieuse, sans excès, proviennent le plus souvent de ceux qui imposent leurs méthodes aux collectivités tout en se fichant royalement des conséquences sur les populations. Et vient cette question pourtant évidente, pour peu qu’on connaisse le prix du pain et du ticket de bus : comment mettre des projets en place alors que le montant des dotations fluctue au gré d’un pouvoir qui, pas plus qu’un gilet jaune, n’enfile le bleu de chauffe ? En termes plus policés et comme énoncé lors du conseil « la Loi de Finances 2019, corrigée à la dernière minute pour intégrer diverses mesures d’urgence, s’inscrit cependant pleinement dans la continuité des orientations profondément libérales inspirées par les milieux économiques et loin des préoccupations quotidienne des citoyens ». Les dotations représentant près de 45% des recettes de fonctionnement, il faut donc être un peu magicien –voire devin- quand on gère les cordons de la bourse d’une collectivité. Qui plus est pauvre, quand le taux de chômage frappe une large part (24,37%) de nos concitoyens.

Quand TGV égale DGV : Dépeçage à Grande Vitesse

Il n’empêche que le Conseil a su prendre des orientations fortes : pas de hausse des taux d’imposition ; baisse des tarifs pour les prestations envers les enfants avionnais ; priorité donnée à l’enfance, la petite enfance, la jeunesse et l’éducation ; maintien des aides matérielles et financières apportées aux associations ; poursuite de l’effort de rénovation des voiries et du cadre de vie ; création d’une enveloppe « budget participatif » en lien avec les actions développées en démocratie participative ; poursuite des investissements contribuant à la réduction des coûts de fonctionnement ; poursuite de la réhabilitation et de la rénovation des bâtiments communaux ; autofinancement des investissements sans souscription d’un emprunt. A la différence des dotations aussi versatiles qu’une boussole devenue folle, ces orientations gardent fermement le cap, s’inscrivant dans la continuité du travail mené depuis plusieurs années.

S’agissant du rapport de la CRC en date du 17 décembre 2018, Jean Létoquart, premier adjoint, en a proposé la synthèse : « Disons-le sans détours, nous sommes fiers de notre travail. La Cour des Comptes souligne une situation financière équilibrée, des produits de gestion qui augmentent plus vite que les charges. La chambre souligne également notre travail pour sortir des emprunts structurés, félicitant la transparence des débats sur cette question. Y sont également mentionnés la prudence d’investissement et l’intérêt de la mise en place de notre portail enfance/famille. Aucune remarque n’est formulée par la chambre en ce qui concerne la commande publique et les marchés publics. Ce qui est un point très satisfaisant. » Il y a bien sûr quelques notifications de la CRC, néanmoins plus tatillonnes que contraignantes. La séance s’est clôturée par la présentation d’une motion -approuvée à l’unanimité- contre le projet de suppression de dessertes TGV dans les villes alentours (Arras, Douai, Lens....). Ce projet est à la fois un coup de poignard pour un territoire en lutte pour sa survie comme pour les près de 500 travailleurs empruntant quotidiennement le TGV à destination de la capitale. En pleine crise environnementale, la Sncf privilégie l’économie à l’écologie, le dépeçage au structurant et les élus comme les populations ont bien l’intention de lui signifier qu’elle a un train de retard face au dossier brûlant qu’est la mobilité.