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Cérémonies du 11-Novembre : la Paix et rien d’autre

Cérémonies du 11-Novembre : la Paix et rien d’autre

Les communes du territoire ont rivalisé d’idées pour marquer le centenaire de l’armistice de la Guerre 14/18. Avion a privilégié la jeunesse et la Paix, hors de toutes nostalgies guerrières.
Cérémonies du 11-Novembre

Ce n’était pas le « parcours mémoriel » du président Macron mais la population venue en masse ce dimanche 11 novembre a vécu une cérémonie répartie sur plusieurs points géographiques de la Commune.

Rendez-vous était donné sur le parking du supermarché jouxtant l’avenue de la Paix où les citoyens se sont vus remettre un bracelet portant le nom d’une des victimes avionnaises de ce premier conflit mondial. Deux-cents mètres plus loin, la première étape du protocole attend fièrement drapée de tricolore. Avec au centre celui indiquant la nouvelle identité du Rond-point de la Paix, trois totems attendent d’être révélés au public. Chacun porte une citation pacifiste. « Maudite soit la guerre » de Gustave Nadaud est celle dévoilée par Jean-Marc Tellier en compagnie de son homologue allemand Bernd Birkigt, Bürgermeister de la ville jumelle d’Oelsnitz (voir aussi par ailleurs).

11 novembre

« Tu ne tueras point » est gravé depuis longtemps sur le monument aux morts, l’étape suivante. Après les dépôts de gerbes et la lecture du message national des Anciens Combattants, le cortège, harmonie municipale et pompiers en tête, se dirige vers le rond-point situé près de la mairie. L’occasion de vérifier la très forte mobilisation de la population pour cette journée, un véritable ruban humain occupant toute la longueur du boulevard Péri.

11 novembre

Un Olivier de la Paix et deux décennies de sommeil

Dans la mythologie grecque, l’olivier représente la force et la victoire, la sagesse et la fidélité, l'immortalité et l'espérance, la richesse et l'abondance. A Avion il symbolisera désormais la Paix universelle déclinée en 18 langues. Autant d’enfants postés devant une traduction ont donc lu ce mot d’espérance, qui en espagnol, qui en yiddish ou encore en mandarin. La guerre à l’échelle du monde ne s’est plus présentée depuis plus de 70 ans mais elle demeure toujours au seuil de notre porte. accompagnée des mêmes démons. “Le nationalisme imbécile ne concerne pas que les Etats-Unis ou le Brésil mais aussi des pays proches comme l’Italie, la Hongrie ou la Pologne et même nos deux pays l’Allemagne et la France " soulignera Jean-Marc Tellier. Conscient que « en 1918, la ville avait été complètement anéantie. Plus une maison ne restait debout, même le cimetière n’existait plus " *  le maire avionnais ne peut dès lors s’étonner que « les stigmates de la guerre, encore aujourd’hui, sont inscrits chaque jour dans nos vies, dans nos pas, dans nos rues d’Avion . Cette vision des choses, elle transpirait dans la lecture de lettres de l’époque par nos écoliers sous le kiosque du jardin public. Ces derniers ont réalisé près de 700 dessins, reproductions de courriers et autres créations qui dormiront  sous une stèle jusqu’au 11 novembre 2038. Espérons que ces signaux de paix enterrés pour deux décennies demeureront vivaces en surface.

11 novembre

Cette journée du souvenir n’était pas pour autant finie puisque l’après-midi, dans une salle Aragon gentiment garnie, s’est tenu le spectacle « L’armée des silencieuses » par la compagnie Rémanences.  Un hommage aussi émouvant qu’engagé à la condition des femmes en 14/18.  Ainsi s’achevait cette journée d’un centenaire ne concernant pas que la fin des combats mais aussi la renaissance de notre ville, rasée comme beaucoup de ses voisines. En effet, la ville dans laquelle nous vivons est le fruit de la reconstruction consécutive à cette première boucherie planétaire. Ce qui, dans l’esprit de notre population donne un sens encore plus aigu au mot Paix.

*Les noms de 354 militaires et des 44 civils tués lors de cette guerre 14/18 figurent sur le monument aux morts. Dans l'impossibilité de les confirmer quant à leur exactitude, ces chiffres demeurent donc aléatoires notamment au niveau du nombre des civils. D'abord au regard de la violence des batailles survenues sur notre territoire, ensuite parce que de nombreux avionnais ayant fui dès les premiers coups de canons, certains sont peut-être -pour ne pas dire sans doutes- morts du fait de la guerre lors de leur exil. Et ne figurent donc pas sur la liste visible à l'arrière du monument aux morts dont vous trouverez la liste des victimes ainsi qu'une brève biographie sur ce blog   

http://memoiresdepierre.pagesperso-orange.fr/alphabetnew/a/avion.html