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Le Parc de la Glissoire examiné à la loupe pour son bien être

Le Parc de la Glissoire examiné à la loupe pour son bien être

visite

La préservation et l’entretien du poumon vert de la commune est l’objet de toutes les attentions. C’est à son sujet que le conseil municipal avait programmé une matinée destinée à se projeter dans l’avenir. Réflexions, propositions et visite sur site, trois étapes riches en enseignements. Premier intervenant à entrer en piste : Pascal Desfossez, du bureau d’études Alfa environnement spécialisé dans la connaissance, la protection et la valorisation de la biodiversité.  Il est revenu sur les travaux de curage réalisés par l’entreprise Eiffage Desquesnes  de février à mai 2022. Ce nettoyage en profondeur des étangs est une première depuis la création du parc, il y a 46 ans. 20000 m3 de boues ont été évacués ou déplacés. Des études ont été menées sur les sédiments déposés depuis toutes ces années. Après analyses, aucune pollution ne fut constatée. « Plus de 40 ans d’accumulation au fonds des étangs ont ainsi été évacués afin de ralentir la prolifération d’algues filamenteuses, qui est un phénomène normal. Ces travaux de curage ont permis aux étangs de retrouver une seconde jeunesse , » a précisé le technicien.

La création de deux habitats naturels

Dans le cadre des travaux de curage des étangs de la glissoire, 5000 m3 de boues n’ont pas été évacuées du site. Elles ont été stockées et utilisées afin de créer deux habitats naturels appelés roselières qui sont des résidences de grand intérêt écologique, parmi les écosystèmes les plus riches en biodiversité. Si elles sont immergées, les poissons y trouvent de quoi se nourrir et frayer. Certains oiseaux y nichent ou s’y abritent. Parmi les espèces, citons la Rousserolle effarvatte et son nid sur pilotis qui s’élève peu à peu au printemps quand les roseaux supports grandissent. Ce foyer naturel est aussi un immense réservoir d’invertébrés et nombre d’espèces ont bien compris la richesse d’une telle ressource. La roselière peut prendre un certain temps avant de s’implanter, mais quand le roseau prend son essor, il faut alors le contrôler.

Des solutions présentées pour bichonner le parc

55 hectares d’espace où se côtoient en harmonie arbres, oiseaux, végétation, poissons et promeneurs, ça nécessite de l’entretien et des aménagements. Jean Létoquart a remercié, en premier lieu, les agents communaux qui oeuvrent à l’année sur le site avant de souligner que la municipalité avait voté un plan pluriannuel consacré à l’évolution du parc. Christophe Smardz, directeur des services techniques de la commune et Zied Marrakchi, responsable du service cadre de vie ont, tour à tour, exposé des propositions. Parmi elles, la stabilisation  des berges par fascine et tressage de Saules mais également par enrochement avec des blocs de pierre. Une fois la berge retalutée et stabilisée, il convient de procéder à la végétalisation de la berge par boudins de cocos végétalisés, par enherbement, par plantation d’hélophytes et aussi par bouturage de saule.

Un mélange de ces dispositifs sera employé en fonction de l’environnement de la berge. Du choix des matériaux pour les sentiers au programme de reboisement en passant par la gestion différenciée, la matinée fut riche en informations. Avec en ligne de mire, la mise en place d’un calendrier définissant les priorités. Tant sur le plan de l’entretien que sur les aménagements. Une chose est sûre. Le poumon vert avionnais est entre de bonnes mains.