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Colère et mobilisation contre les suppressions d’heures d’enseignement

Colère et mobilisation contre les suppressions d’heures d’enseignement

Réaction-Action
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Parents d’élèves et élus ont investi, par surprise, les deux collèges Avionnais et le lycée Picasso. L’objectif. Empêcher la tenue de leur conseil d’administration respectif. Cette assemblée composée de membres de l'établissement et de représentants élus, des personnels de l'établissement, d'élèves et de parents d'élèves, prend les décisions importantes de l'organisation de l'établissement notamment en matière dotation horaire globale.  (LA DHG est une enveloppe d'heures allouée chaque année, fin janvier, début février, par les directions académiques aux établissements scolaires afin d'assurer les heures d'enseignement hebdomadaires.) La mobilisation a permis de mettre la pression sur les institutions de l’Éducation nationale. Après des heures de négociation, les trois conseils d’administrations ont été annulés. Une première victoire. Quant à la suite des événements, le DASEN, Joël Surig a fait savoir qu’il reverrait sa copie et recontacterait les élus avionnais à la rentrée prochaine.

Des heures d’enseignement menacées…

89 heures d’enseignement sont menacées d’être supprimées aux collèges Rousseau (30h), Langevin (29 h), et au lycée Picasso (30 heures). En jeu également, un poste d’enseignant à l’école Wallon risque de disparaitre de la carte scolaire. Une fois de plus, Avion est la cible des règles de calcul alambiquées de la part de la Direction Académique des Services de l’Éducation nationale (DASEN).  Résultat.  La gronde monte. Logiquement.

On compte les élèves comme on compte les moutons. C’est le sentiment partagé par les enseignants, les parents d’élèves et élus avionnais.  La calculatrice s’applique de manière très aléatoire depuis deux ans. Au collège Langevin, 55 heures de cours ont déjà été rayées d’un trait. Conséquences, des postes ont disparu. En mathématiques, en français et en SEGPA. Également dans la charrette, des offres d’options. Ce qui signifie un choix encore plus étriqué pour les élèves. A la limite du vide. « Si vous tuez, les options, vous tuez les établissements » a dénoncé Jean Létoquart, maire d’Avion. Lors d’une assemblée réunissant enseignants, parents d’élèves et élus. La municipalité ne décolère pas non plus. Elle a déployé en matière d’éducation de gros moyens. 136 000 euros investis avec la cité éducative (un dispositif dont le but est de favoriser la continuité et la réussite éducatives, dans le cadre scolaire et en dehors de l’école, en lien avec les familles). De l’autre côté, l’Éducation nationale en détruit. Un non-sens. Des actions ont déjà été entreprises pour manifester le mécontentement de tous. Au collège Rousseau notamment. Des élèves ont mis en place une pétition devant l’enceinte de leur établissement. Soutenus par les élus de la commune, et le député Jean-Marc Tellier, des collégiens, des parents d’élèves, des professeurs se sont déplacés un samedi après-midi pour apposer leurs signatures. L’union faisant la force et après concertation, une action d’envergure, comme seule Avion sait la faire, a été préparée.