L’histoire est en marche. Jean Létoquart est le nouveau premier magistrat de la ville d’Avion. Elu à l’unanimité par le conseil municipal avec 33 voix, il s’installe ainsi dans le fauteuil majoral et succède à Jean-Marc Tellier qui a démissionné de son mandat de maire il y a huit jours.
Le 27 janvier dernier, le conseil constitutionnel avait rendu sa décision. Jean-Marc Tellier était confirmé comme député de la 3ème circonscription du Pas de Calais. « Choisir c’est renoncer », un adage que le désormais parlementaire a dû appliquer se conformant à la loi sur le non cumul des mandats, Jean-Marc Tellier quitte, donc, le conseil municipal avionnais. Cependant, Il restera conseiller départemental sans exercer de fonction exécutive comme la loi l’y autorise. En ouverture de séance d’un conseil municipal ordinaire, l’ancien maire, aujourd’hui, est revenu sur ses treize années à la tête de la municipalité avionnaise « C’est un partage d’émotions au quotidien qui nourrit. C’est peut-être le mandat d’élu le plus exigeant mais aussi le plus passionnant. Je peux vous dire ce soir que je suis fier du travail accompli et fier de la façon dont nous l’avons mené : comme un poil à gratter souvent auprès de certaines institutions. » Le secret de polichinelle dévoilé, le nom de Jean Létoquart fut ainsi proposé pour endosser la fonction de maire de la commune. A l’unanimité, il fut élu. L’écharpe de maire lui fut remise symboliquement par son prédécesseur.
Jean Létoquart s’inscrit dans une lignée. Petit-fils de Léandre Létoquart (père) qui fut maire d’Avion de 1957 à 1985, et neveu de Leandre Létoquart (fils), maire de Méricourt de 1970 à 2002. Le nouvel édile est infirmier anesthésiste au SMUR à l’hôpital de Lens et siège au conseil municipal d’Avion depuis 2008. Il est également délégué CGT comme son grand-père qui, lui, a adhéré à ce même syndicat en 1936 alors qu’il était mineur de fond. Entré à la mine à l’âge de 13 ans, Mobilisé en 1939, il redevient mineur après son retour à la vie civile. Son militantisme syndical lui vaut d'être arrêté et interné. Dans son discours d’investiture, il a mis en exergue l'origine de son engagement communiste « Je suis fier de ma famille et l’engagement de mes aïeux. Je suis fier de ceux qui ont combattu contre la guerre en Algérie et contre le port des armes contre le peuple Algérien. Mon engagement politique ne vient pas de cartes de visites qui ne sont pas les miennes. Mon engagement communiste, il est inscrit sur les murs des fusillés de la citadelle d’Arras, il est gravé sur le mur des fédérés de la commune de Paris assassinée par l’armée d’Adolphe Thiers ».
Construire avec la population la ville de demain
A cette question qu’il se pose à lui-même, « Quel maire serais-je donc ? » il répond du tac au tac « Je serai l’animateur de décisions collectives et pour ça il faut un collectif qui tienne la route. J’emmènerai cette équipe qui a été élue en 2020 sur les projets qui ont été inscrits dans notre programme. Au-delà de ce projet, ce sont les droits que nous continuerons de développer pour les habitants : le droit à l’éducation, le droit au logement, le droit aux loisirs, le droit à la culture, le droit aux sports, le droit aux vacances. On fera avec la population la ville d’Avion de demain »
Le conseil municipal a procédé à l’élection des adjoints dont voici l’ordre de nomination
- 1er adjoint : David Gosselin, adjoint Sports, l’enseignement et aux relations internationales
- 2ème adjoint : Perrine Cioffi, ajointe Politique de la ville et aux centres sociaux
- 3ème adjoint : Cyril Duquesnoy, adjoint Travaux, services techniques
- 4ème adjoint : Zineb Bouziane, adjointe Citoyenneté et développement durable
- 5ème adjoint : Alain Baranowski, adjoint Aménagement du territoire et au budget
- 6ème adjoint : Christelle Vernack, adjointe Enfance, Parentalité, Jeunesse
- 7ème adjoint : Guillaume Sayon, adjoint Culture
- 8ème adjoint : Brigitte Petit, adjointe Fêtes et cérémonies et aux associations
- 9ème adjoint : Brahim Koujane, adjoint au CCAS
Deux motions ont été votées par le nouveau conseil municipal : une concernant la réforme des retraites, l’autre s’opposant à la suppression d’heures d’enseignement aux collèges Rousseau et Langevin, au lycée Picasso ainsi qu’un poste d’enseignant à l’école Henri Wallon. Les deux motions ont été votées à l’unanimité.
